LIBREVILLE (Plusinfos.com) – Le centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a célébré, ce 29 Octobre 2021, à Libreville, la Journée mondiale de lutte contre les Accidents vasculaires cérébraux (AVC) sous le thème principal : « Surveiller les signes, reconnaître l’AVC, gagner un temps précieux ».
« Chaque personne a un profil qui lui est propre quant aux facteurs de risque d’AVC. Si vous connaissez les vôtres, vous pouvez les gérer et réduire votre risque. Chaque personne a un profil qui lui est propre quant aux facteurs de risque d’AVC. Si vous connaissez les vôtres, vous pouvez les gérer et réduire votre risque.», a déclaré le Directeur général du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), Dr Marie Thérèse Vané Ndong Obiang.
En Afrique subsaharienne les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la troisième cause de mortalité et la première cause d’incapacité motrice dans les grands centres de neurologie. Ils surviennent souvent chez des sujets de plus de 50 ans. Au Gabon, les AVC représentent le premier motif d’admission dans les services de Neurologie. Actuellement, ils sont l’une des causes les plus importantes de handicap de l’adulte.
Grâce au soutien financier la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, le Centre hospitalier universitaire de Libreville vient d’être doté d’une unité de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) d’origine ischémique, c’est-à-dire provoqués par un caillot venant boucher une artère irriguant le cerveau (soit 85 % des AVC).
Rattachée au service de neurologie et située en plein cœur des urgences hospitalières, cette unité est un service de soins intensifs doté de cinq lits d’hospitalisation, tous équipés d’un matériel médical de pointe. Le personnel dédié est qualifié, composé de quatre neurologues ayant des compétences en pathologies vasculaires et d’une équipe paramédicale (infirmiers et aides-soignants) formés à la prise en charge des patients victimes d’AVC.
«Les patients victimes d’AVC ischémiques de moins de 4h30 minutes pourront bénéficier de la thrombolyse qui consiste à injecter une substance capable de dissoudre le caillot qui bouche l’artère et cause l’ischémie. La règle est simple : devant l’apparition brutale d’un bras ou d’une jambe lourde, d’une difficulté pour s’exprimer, d’un trouble de la vision et ce, même si ces symptômes ne durent pas, il faut se rapprocher de l’UNV, quel que soit l’âge de la victime », a expliqué le docteur Pupcher Gnigone. Cette dernière a souligné que le bon fonctionnement de l’UNV est tributaire d’une imagerie en urgence, d’où le déploiement en périphérie d’un dispositif d’appui aux diagnostics rapides, notamment l’imagerie médicale pour la réalisation en urgence d’une IRM cérébrale, ou à défaut d’un scanner cérébral ; ainsi qu’un laboratoire pour le bilan biologique.
« Nous demandons aux populations, de se faire dépister de l’hypertension artérielle. Il n’est pas nécessaire d’attendre une seconde attaque brusque pour s’y rendre à l’hôpital. Nous pouvons remercier le gouvernement de doter le centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) d’une unité de soins d’Accident vasculaire cérébral (AVC). C’est une réalité! Il faut faire vite », a renchéri le neurologue du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), Dr Michel Arnauld Saphou Damon.
Une bonne nouvelle pour les victimes d’AVC autrefois condamnées à mourir ou à souffrir de lourds handicaps. Toutefois, à condition qu’elles arrivent vite.
« De retour d’un enterrement à Lambaréné, en descendant du véhicule mes parents constateront la paralysie de mon côté gauche. Ils m’emmèneront dans une clinique où je subis des soins intenses jusqu’à mon rétablissement», témoigne André Mikosso, victime de l’AVC.
Un accident vasculaire cérébral (AVC), également souvent encore appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique le plus fréquent) ou par un vaisseau sanguin rompu (AVC hémorragique), dans moins de 15% des cas.
L’accident vasculaire cérébral se manifeste soudainement par une déformation de la bouche, une faiblesse d’un côté du corps, bras ou jambe, des troubles de la parole. Ces 3 signes d’alerte peuvent être accompagnés, tout aussi soudainement, de troubles de l’équilibre, de maux de tête intenses ou d’une baisse de vision.