Libreville (plusinfos)-Interviewé par Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste et directeur de publication de www.plusinfos.com , le syndicaliste donne les mobiles de sa candidature pour 2023 et, sa vision de comment doit être la future République.
Interview
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Jean Robert MENIE bonjour, merci de nous accorder cette interview…
Jean Robert MENIE : « Bonjour, c’est moi…»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Vous vous présentez à nos lecteurs
Jean Robert MENIE : «Je suis Jean-Robert MENIE, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon, membre de la société civile depuis pratiquement une vingtaine d’années aujourd’hui.»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Qu’est-ce qui vous emmène à vous porter candidat en 2023 ?
Jean Robert MENIE: « J’ai décidé en âme et conscience de me porter candidat à l’élection présidentielle 2023 pour trois raisons essentielles.
La première raison c’est que c’est l’appel. Une telle responsabilité ne peut s’envisager s’il n’y a pas de sérieux, j’ai reçu un appel dans ce sens. Et cet appel est marqué par une vision que j’ai de ce pays. Cette vision elle-même et c’est la deuxième motivation, c’est qu’il faut une politique et sociale nouvelle à proposer aux gabonais et à l’ensemble de ce pays. C’est justement en considération de la situation dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui, que je pense qu’il est à la croisée des chemins pour que de nouvelles figures viennent à proposer une autre manière de faire, de gérer. Le troisième aspect de cette candidature c’est que je suis membre de la société civile depuis une vingtaine d’années, c’est-à-dire au ras du sol du développement de ce pays et un transporteur. J’ai pu observer depuis 20 ans les problèmes, les difficultés que les populations dans leur ensemble éprouvent. Et, ayant fait en vain à plusieurs reprises des propositions aux gouvernants et au gouvernement, nous allons nous-mêmes aux affaires, au pouvoir pour appliquer et faire appliquer ce projet de société que nous pensons à voir pour le mieux-être de toutes et tous.
C’est ce qui me motive à bosser sur une offre politique, une offre sociale qui va sortir, j’en suis convaincu, notre pays de la situation actuelle et le remettre sur les rails.»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : A deux ans du scrutin présidentiel au Gabon, n’est-ce pas trop tôt pour vous déclarer candidat ?
Jean Robert MENIE: « Pourquoi commencer si tôt ? C’est parce que nous avons un travail préalable à faire : celui de préparer les mentalités collectives des Gabonais qui se trouvent aujourd’hui dans une situation de déliquescence. Du haut de la vie politique actuelle, le mental populaire est aujourd’hui fortement entamé par la souffrance, de la déconnexion totale entre les populations et la chose politique. Donc, avant même d’arriver aux fondamentaux, nous voulons ramener ce mental et nous projeter ensuite dans la stratégie d’alternance.
Evidemment, tout en prônant l’alternance pacifique et démocratique, je pus vous assurer que nous irons jusqu’au bout, en dehors bien entendu de la mort»
.Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : C’est bien tout ce que vous venez de dire, mais en quoi est-ce que votre candidature est original ? D’autres membres de la société civile ont déjà été candidat au Gabon…
Jean Robert MENIE: « Certes, il y a eu des candidats issus de la société civile, mais moi je suis de la société civile dans laquelle je reste. Je ne rentrerai pas dans un parti politique puisque je vous fais constater que l’histoire retient aussi que certains sont venus avec cette étiquette et, nous tout le monde sait où ils ont finis. Je fais le syndicalisme tous les jours et mon originalité est que je ne joue pas « à cache-cache ». Et pour mon innocence et ma « virginité » dans la gestion des affaires publiques, je me disposerais très prochainement à déclarer « officiellement » ma candidature pour la présidentielle 2023.»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Du syndicalisme à la politique, le pas n’est-il pas trop long avec une caution de 20 millions ? Où et comment trouverez-vous l’argent ?
Jean Robert MENIE: « Je suis chrétien pratiquant et donc, « l’or et l’argent appartiennent à mon père ». Je ne me fais aucun doute sur la caution. Nous pensons que cela ne devrait pas poser un problème, puisque ma candidature est celle du peuple gabonais.
Vous savez, dans le mental populaire du Gabon, il faut être milliardaire pour être candidat et nous voulons démystifier la chose politique qui a été confisqué par des gens qui ont les moyens de le faire parce que, on nous a assujetti à la politique des moyens (financiers) et nous nous voulons inverser la tendance et donner le message au monde entier que la politique est dans la force des idées, dans la force du caractère et non pas dans l’argent que peut-être on a volé.»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Quels sont vos soutiens aujourd’hui ? Famille de sang et syndicat ?
Jean Robert MENIE: « S’engager dans ce type de projet est un challenge. Un défi que tous vos proches et amis apprécient différemment, il n’y a jamais l’unanimité mais je peux vous assurer que j’ai le soutien de tout le monde. Aujourd’hui le doute populaire existe dans notre pays à cause des hommes politiques qui promettent monts et merveilles et malheureusement ne font rien derrière, donc, il faut redonner le rêve aux gens. Il faut ramener l’envie de croire, faire libérer le génie gabonais parce que politiquement on est aujourd’hui dans une espèce de mécanisme dans lequel l’espoir est perdu.
Ma famille biologique me soutient ainsi que mon organisation syndicale qui, m’accorde son soutien indéfectible et, je dois même dire sans lequel je n’aurais jamais projeté de déclarer « officiellement » en septembre prochain ma candidature. Il faut maintenant que j’aille convaincre les gabonais et les gabonaises sur toute l’étendue du territoire national.»
Géraud Wilfried OBANGOME, journaliste (plusinfos) : Jean Robert MENIE merci
Jean Robert MENIE: « C’est moi qui vous remercie !»