Libreville (plusinfos)-Pour assurer la sécurité alimentation et nutritionnelle de sa population en majorité citadine et réduire de moitié, les importations qui s’élèvent chaque année à plus de 450 milliards de F.CFA, le Gabon veut “vraiment” agir en cultivant, en nourrissant et en préservant durablement, les systèmes alimentaires confrontés à la pandémie de COVID19.
En prélude au Sommet sur les systèmes alimentaires marquant le lancement de nouvelles mesures audacieuses pour progresser dans la réalisation de chacun des 17 objectifs de développement durable, qui dépendent tous à des degrés divers de la mise en place de systèmes alimentaires plus sains, plus durables et équitables, l’initiative des concertations nationales sur les systèmes alimentaires vise à susciter des modifications tangibles et positives pour un système alimentaire gabonais pouvant atteindre l’autosuffisance alimentaire.
«Ces rencontres sont opportunes quand on connait le rôle déterminant joué par les jeunes, femmes et hommes qui vivent en milieu rurale pour accroitre l’offre des produits alimentaires, affronter les effets pervers des changements climatiques et garantir des moyen d’existence décente», a déclaré la cheffe du gouvernement à l’ouverture des travaux.
«Au regard de cette situation, les présente assises visent donc à réfléchir à la mise en place de nouveaux systèmes alimentaires à lumière des défis multiformes que connait notre pays. Il s’agit pour le Gabon de pouvoir s’adapter au mieux à ces contraintes, en trouvant des solutions innovantes et appropriées pour fournir des aliments sains, nutritifs et à des prix compétitifs pour nos populations», a ajouté Rose Christiane Ossouka Raponda. Elle a rappelé que «garantir une plus grande sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que renforcer le dispositif de sécurité sanitaire des aliments, constituent les priorités importantes de la politique agricole conduite par le gouvernement».
Pour Biendi MAGANGA MOUSSAVOU, ministre de l’Agriculture, ces concertations sont organisées en prélude à la tenue en septembre prochain, du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires.
«Ce Sommet intervient presque deux ans après le déclenchement de la crise de la Covid-19 qui a fait des millions de victimes dans le monde, en ébranlant de nombreuses économies et en mettant à mal les systèmes alimentaires de nos différentes nations trop axées sur les circuits d’approvisionnement longs (…) Ce sommet se tient également au moment où la planète tout entière doit de plus en plus faire face aux conséquences du dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité», a-t-il affirmé.
«Ces contraintes majeures nous obligent en tant que société à redéfinir nos modes de production pour adopter des systèmes alimentaires plus résilients et respectueux de l’Environnement. La concertation nationale a donc pour objectif de recueillir l’avis de toutes les composantes de notre société en vue d’élaborer des propositions qui seront soumises à la communauté internationale. Au-delà de cette contribution pour le Sommet, la concertation nationale que nous initions aujourd’hui devrait également nous permettre en tant communauté nationale d’examiner et de faire une analyse approfondie de notre système alimentaire en construction», a ajouté Biendi Maganga Moussavou.
La session inaugurale de ces concertations a été marquée par les interventions d’anciens ministres de l’Agriculture. Chacun a formulé des propositions pour parvenir à un système alimentaire plus résilient et écoresponsable au Gabon.