MITZIC : Bilie By Nze et les membres de ‘’Ensemble pour le Gabon’’ menacés par des délinquants
Cela s’est produit à proximité immédiate d’un poste de gendarmerie.
LIBREVILLE(Plusinfos)-« Si Bilie By Nze sort, je le crible de balles ». Cette phrase prononcé par un délinquant visiblement déterminé illustre de manière frappante la situation alarmante entourant la séquestration de l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze dans un hôtel à Mitzic.
Au moment où nous publions cet article, ce dernier, ainsi que les membres de sa plateforme politique "Ensemble pour le Gabon", sont retenu depuis 4h du matin dans un hôtel du chef-lieu du département de l’Okano par un groupe de malfaiteurs. Ce fait s’est produit à proximité immédiate d’une gendarmerie, qui, malgré la gravité de la situation, a « choisi de ne pas intervenir », soulevant ainsi des questions sur l’efficacité et la réactivité des forces de l’ordre dans cette région, relève un membre de la délégation joint par téléphone.
« La situation nous fait peur parce que, de tels agissements illustrent que nous ne sommes pas sorti de l’auberge. Pire, c’est que la transition que nous voulons tous qu’elle réussisse est loin du compte », s’est insurgé un membre de la délégation.
La séquestration d’Alain Claude Bilie By Nze met en lumière non seulement les dangers auxquels sont confrontés les acteurs politiques au Gabon, mais également l’impunité dont bénéficient certains groupes criminels. La menace explicite de violence, comme l’indique la phrase citée, témoigne d’un climat de peur et d’insécurité entretenu par certaines personnes et personnalités dans le pays. Les circonstances entourant cet incident soulèvent des préoccupations quant à la protection des personnalités politiques et à la capacité des autorités à garantir la sécurité des citoyens.
Il est également frappant de constater que le passage du procureur adjoint d’Oyem n’a pas eu l’impact escompté sur la situation. Les délinquants continuent de se rassembler devant l’hôtel de la délégation de l’ancien premier ministre, témoignant d’une impunité qui pourrait encourager d’autres actes de violence et de désordre. Cette persistance de l’insécurité et de la menace à l’encontre des figures politiques souligne l’urgence d’une action concertée pour restaurer la confiance dans les institutions et garantir un environnement propice à la démocratie et à la paix sociale.
Ce type de rhétorique est particulièrement préoccupant, surtout à une époque où le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) prône des valeurs de coexistence pacifique et de respect des aspirations individuelles.
« Il est essentiel de dénoncer de telles déclarations qui vont à l’encontre des efforts visant à instaurer un climat de tolérance et de dialogue », a indiqué Albert NDONG, un ressortissant de la localité.
En somme, cet événement tragique souligne la nécessité d’une réponse adéquate de la part des autorités gabonaises face à la montée de la criminalité et à la violence politique. La situation d’Alain Claude Bilie By Nze est un appel à l’action pour renforcer les mesures de sécurité et assurer la protection des leaders politiques, afin de préserver la démocratie et l’état de droit au Gabon. Il est impératif que les forces de l’ordre prennent des mesures proactives pour restaurer la confiance du public et garantir la sécurité de tous les citoyens.
