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Ces réunions qui n’offrent pas d’emploi aux chômeurs au Gabon

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Malgré des efforts pour diversifier l’économie, le taux de chômage, particulièrement parmi les jeunes, reste élevé. Les données officielles montrent que le chômage touche environ 30% des jeunes adultes, ce qui est alarmant pour un pays aspirant à un développement durable.

LIBREVILLE(Plusinfos)- Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, aurait dressé un constat alarmant sur la situation de l’emploi au Gabon le 26 février informe notre confrère Gabonreview, dans son article intitulé, chômage des jeunes au Gabon : quand les emplois vont ailleurs. La plaisanterie.

Le constat, est qu’au fil des années, de nombreux dialogues nationaux, forums et ateliers ont été organisés au Gabon pour tenter de résoudre le problème du chômage. Cependant, malgré l’accumulation des réunions, beaucoup de jeunes Gabonais continuent d’affronter une réalité difficile sur le marché du travail.

La récurrence de ces dialogues peut donner l’illusion d’une action dynamique alors qu’elle dissimule une stagnation dans les efforts réels pour combattre le chômage. Les programmes d’action qui naissent de ces discussions manquent fréquemment d’une feuille de route claire, ce qui limite leur impact potentiel.

En outre, les mesures préconisées sont parfois trop générales ou inadaptées aux réalités locales. Par exemple, les propositions de formations professionnelles ne prennent pas toujours en compte les secteurs en croissance ni les compétences réellement demandées par les employeurs. Ainsi, même lorsque des fonds sont alloués à des projets de formation, les résultats peuvent être décevants si ceux-ci ne répondent pas aux besoins spécifiques du marché.

Le Gabon, avec une population d’environ 2 millions d’habitants, est un pays dont l’économie est fortement tributaire du secteur pétrolier. Cependant, cette dépendance a conduit à une vulnérabilité face aux fluctuations des prix du pétrole sur le marché mondial. Malgré des efforts pour diversifier l’économie, le taux de chômage, particulièrement parmi les jeunes, reste élevé. Les données officielles montrent que le chômage touche environ 30% des jeunes adultes, ce qui est alarmant pour un pays aspirant à un développement durable.

Les politiques publiques en matière d’emploi ont souvent consisté en des promesses de création d’emplois à travers la formation professionnelle et le soutien aux initiatives entrepreneuriales. Pourtant, ces mesures s’accompagnent fréquemment de dialogues et de réunions qui, bien que nécessaires, semblent ne pas conduire à des actions concrètes et efficaces.

Le rôle des entreprises

Le secteur privé pourrait jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le chômage au Gabon. Cependant, la collaboration entre le gouvernement et les entreprises semble faible. Les incitations à l’embauche, telles que les réductions de charges fiscales pour les entreprises qui recrutent des jeunes, sont encore trop limitées. Beaucoup d’entreprises hésitent à prendre des risques en embauchant, notamment en raison de la réglementation du travail et des coûts liés à l’emploi.
Les dialogues entre le gouvernement et les entreprises, souvent centrés sur des problématiques de réglementation ou de fiscalité, négligent parfois l’importance d’une approche collaborative visant à développer des programmes adaptés. De réelles initiatives de partenariat pourraient favoriser non seulement l’embauche, mais aussi renforcer le développement des compétences des jeunes à travers des stages ou des apprentissages.

La nécessité d’un changement de paradigme

Si des projets comme « un jeune, un taxi », initié par les autorités de la transition sont louable, pour remédier à cette situation, il est impératif de repenser les approches existantes. Les dialogues doivent être suivis d’un engagement ferme à mettre en œuvre les recommandations adoptées. Cela nécessite non seulement une volonté politique accrue, mais aussi une vision à long terme, orientée sur l’inclusion et le développement durable.

De plus, il serait bénéfique d’élargir les discussions pour inclure des voix variées, notamment celles des jeunes eux-mêmes. Des panels de jeunes pourraient permettre de recueillir des idées innovantes et des solutions spécifiques aux défis qu’ils rencontrent. En intégrant les jeunes dans le processus décisionnel, le gouvernement pourrait montrer qu’il valorise leurs opinions et leurs aspirations.

In fine, il est temps de passer de la parole aux actes et d’adopter une approche pragmatique qui place l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes au cœur des priorités nationales. En repensant les mécanismes de collaboration entre les différents acteurs — gouvernement, entreprises et jeunes — le Gabon pourrait enfin tracer une voie plus prometteuse vers un avenir où l’emploi n’est pas un luxe, mais un droit accessible à tous.

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