ACBBN GABON TOUR : intimidations et menaces au ‘’Grand Nord’’
Une situation alarmante qui évoque des souvenirs douloureux de tribalismes et de xénophobie, souvent observés et dénoncés lors des périodes électorales.
LIBREVILLE(Plusinfos)-Les membres de la plateforme "Ensemble pour le Gabon" font face à des actes d’intimidation et de menaces dans le Grand Nord du pays. D’abord dans la petite ville de Mitzic, malgré la présence des forces de l’ordre, dans une atmosphère de tension, plusieurs dizaines d’individus ont proférés des menaces et tenté d’intimider la délégation conduite par Alain Claude Bilie By Nze.
« C’est incroyable que nos amis d’hier, avec qui nous luttions pour que le pays changent s’illustrent dans ce genre de basses besognes », s’est indigné Désiré Allogho Beyeme, un mitziçois
Pire, à Oyem, au-delà du refus d’avoir une place publique pour se réunir non accordé par le délégué spécial de la localité, Jean Christophe Owono Nguema, « la mairie et les policiers ont débarqués dans mon terrain privé, ils sont ramassés les chaises et les tentes que nous avons loué et embarqués le prestataire chez qui nous avons loué ces matériels », informe Annie Léa MEYE, un membre de la plateforme.
Face à la barbarie et à l’oppression, Alain Claude Bilie By Nze a dit « choisir de résister pacifiquement en privilégiant la force de l’argument sur l’argument de la force ». « Cette approche non-violente est une stratégie puissante pour défendre leurs droits et libertés fondamentales », a-t-il affirmé.
L’interdiction du meeting d’Alain-Claude Bilie-By-Nze à Oyem constitue une atteinte aux libertés fondamentales garanties par la Constitution gabonaise et les conventions internationales ratifiées par le Gabon. En effet, l’article 1er de la Constitution reconnaît le droit à la liberté d’expression et de réunion, tandis que l’article 13 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples garantit la participation de chaque citoyen aux affaires publiques de son pays.
Une situation alarmante qui évoque des souvenirs douloureux de tribalismes et de xénophobie, souvent observés et dénoncés lors des périodes électorales.
Comment comprendre que, Madame le procureur de la République, près du tribunal d’Oyem, assisté du commandant de brigade de Mitzic et du chef d’antenne provincial du renseignement, après avoir manifesté leur inquiétude face à la situation, aient "déclinés toute la responsabilité au cas où la situation dégénérerait".
À deux mois de l’élection présidentielle, ces agissements, tant pour les délinquants se désignant en partisans, que pour les autorités (cas de la mairie et des policiers), réveille les vieux démons de l’autoritarisme politique au Gabon et interroge la sincérité démocratique de la transition militaire.
Durant les périodes électorales au Gabon, les tensions ethniques et les sentiments xénophobes tendent à s’exacerber. Ces actes divisent les communautés et compromettent l’unité nationale, essentielle pour le développement du pays.
« En faisant du Woleu-Ntem un territoire interdit aux Gabonais d’autres provinces, que feront les Gabonais d’autres provinces du pays qui verront les ressortissants du Woleu-Ntem débarquer chez eux ? L’unité nationale est menacée », s’est inquiété le Dr Révérend Désiré Mounanga de la plateforme.
Impacts sur la Société
Ces tensions alimentent les divisions au sein de la population, rendant difficile toute cohésion sociale. De même que cela crée un climat de peur, où les gens vivent dans la peur, ce qui peut réduire la participation citoyenne et la liberté d’expression. Les actes de menaces dissuadent les individus de s’engager politiquement, ce qui nuit à la démocratie.
Réactions et Solutions
Face à cette situation pathétique, il est crucial que le Comité pour la transition et la restauration des institutions, les leaders politiques, les organisations de la société civile, et la communauté internationale réagissent pour mettre fin à ces pratiques destructrices.
La situation dans le « Grand Nord » du Gabon est un rappel poignant que le chemin vers la paix et l’unité passe par le rejet du tribalisme et de la xénophobie. Il faut plutôt construire un avenir où toutes les voix sont entendues et respectées. Etre démocrate !
Un Appel à l’Action
Il faut une sensibilisation à la tolérance, par des campagnes de sensibilisation pour promouvoir la tolérance et l’unité. Un renforcement des lois contre les discours de haine et les actes de violence. Et, encourager le dialogue entre les différentes communautés pour renforcer les liens de solidarité.
En cette période de transition, le Gabon a l’opportunité de tracer un chemin vers un avenir de paix et d’unité. En rejetant l’ethnicité, le régionalisme et le tribalisme, la nation peut construire une société plus juste et prospère, où chaque citoyen se sent valorisé et respecté. L’unité nationale n’est pas seulement un idéal, mais une nécessité pour le progrès et la stabilité du pays.
« Pour qu’une démocratie prospère, elle doit être un lieu où seules les idées parlent. Les citoyens doivent être encouragés à participer activement au débat public, à écouter les perspectives des autres et à rejeter toute forme de violence. C’est ainsi que la démocratie peut véritablement servir ses citoyens et évoluer vers un avenir meilleur », a réagi le politologue karl Mbougou, un enseignant chercheur.